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samedi 5 mars 2011

L'échec du projet américain de "l'Africom"‎

IRIB- "Le commandement impossible", voilà le résultat de la ‎tournée du Président Bush, en Afrique. Il espérait, en effet, ‎mettre en place un commandement militaire américain pour ‎l'Afrique, mais il a échoué. Après les tentatives d'un an des ‎responsables du Pentagone, ces derniers n'ont pas réussi à ‎transférer "l'Africom"(Africa Command) de son siège allemand ‎vers un pays africain, et ont renoncé, finalement, à leur projet. ‎Rappelons qu'en février dernier, le Congrès américain a ‎approuvé le projet du "Commandement américain en Afrique" ‎de Bush. Il s'agissait du soi-disant bouclier de défense américain ‎que Bush était impatient d'installer sur le continent noir. Le 6 ‎février 2007, rappelons-le, les représentants américains, aux ‎côtés de ceux de 9 pays africains (Algérie, Tchad, Mali, ‎Mauritanie, Maroc, Niger, Nigeria, Sénégal, Tunisie), ont signé, ‎lors de la prétendue Conférence "guerre contre le terrorisme", un ‎accord de coopération. Les responsables du Pentagone ‎espéraient que l'un de ces 9 pays signataires donnerait son aval à ‎l'installation du siège de "l'Africom" sur son sol, alors que ‎l'Algérie, le Maroc, la Libye, la Tunisie, dans le nord du ‎continent, ont dit "non" à cette demande du Pentagone. Le sous-‎Secrétaire d'Etat américain, John Negroponte, a, donc, tenté sa ‎chance au Nigeria, en Côte d'Ivoire, au Mali et au Burkina Faso, ‎dans l'espoir d'arriver à persuader les dirigeants de l'Afrique de ‎l'Ouest des objectifs qu'ils poursuivent en transférant une telle ‎formation en Afrique. Simultanément à la visite du numéro 2 du ‎Pentagone, en Afrique, le Général William Cape Ward, ‎Commandant de l'Africom, a tenté, le 4 novembre, à Addis ‎Abeba, de séduire les dirigeants de l'Union Africaine (U.A), en ‎s'efforçant de détourner leur attention des ambitions du ‎Pentagone, en Afrique. Le Nigeria a, néanmoins, refusé ‎l'Africom chez lui et ne le souhaite pas non plus sur le sol ‎africain. La Zambie a, pour sa part, emboîté le pas au Nigeria, et ‎au nom des 14 membres de la Communauté de développement ‎d'Afrique australe (SADC), s'est opposé à l'installation de la ‎base de l'Africom sur le sol des pays de cette région. La visite, le ‎‎3 décembre, du Secrétaire à la Défense américain, Robert Gates, ‎à Djibouti, a mis un point final aux efforts des décideurs du ‎Pentagone, pour obtenir l'accord des pays africains à ce projet, ‎d'autant plus que Djibouti, trop à l'est, et qui abrite, déjà, ‎l'unique base américaine, sur le continent africain, ne remplissait ‎pas les conditions nécessaires pour satisfaire aux ambitions ‎américaines en Afrique. ‎
Aujourd'hui, les dirigeants africains ont compris les objectifs ‎réels de ce projet américain, à savoir, les matières premières, et, ‎notamment, le pétrole ; mais aussi, la compétition de plus en ‎plus ouverte avec la Chine est en filigrane du projet africain de ‎Bush. En tout état de cause, l'exécutif américain a, donc, jugé ‎qu'il était nécessaire d'attendre, et, dans l'immédiat, « Africom » ‎continuera d'exercer son commandement, depuis Stuttgart, en ‎Allemagne, où est stationnée l'une des principales garnisons ‎américaines d'Europe.‎

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